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L’urgence écologique est génératrice d’emploi

La notion d’urgence écologique a tout intérêt… non pas demain, mais ici et maintenant, d’aller au delà de l’intention déclarative parce que bien malgré nous, le virage à prendre est là et que c’est précisément en embrassant la transformation que de nouveaux projets économiques et sociétaux prendront forme au service de l’écologie et de la cause humaine. L’urgence écologique est génératrice d’emploi !

Ecouter le besoin collectif

Qui est à écouter et à observer ? En tout premier lieu bien évidemment, les signes que nous adresse notre chère Gaïa ; l’impératif climatique ne cesse de se faire entendre et comprendre ; reste à renverser la vapeur en prenant des décisions radicales et en insufflant de nouvelles directions. Que ce pouvoir reste politique ou pas, le citoyen conscient se réveille. Il est prêt. Certes une minorité plus conséquente qu’hier, moindre que demain. Il attend un respect plus affirmé de l’environnement et de la santé. Il attend des engagements fermes, conscient du virage à prendre et tout en ressentant la peur de cette transition nécessaire. De plus en plus d’associations naissent pour prendre à bras le corps les projets de transition les plus abordables. Les entreprises et travailleurs sont en grande difficulté en cette crise sanitaire et économique. L’opportunité est sous nos yeux : adapter la finalité de nos organisations aux besoins d’aujourd’hui et de demain ; identifier les nouveaux métiers, et préparer de suite les nouvelles compétences requises. La transition écologique est un enjeu de taille des Territoires et Régions ; la solution économique, écologique et humaine.

Transcrire les process au service de l’écologie

Reconquérir la biodiversité, réduire les risques environnementaux, s’engager dans l’économie circulaire, s’organiser pour une croissance verte, assurer l’égalité sociale, lutter contre le gaspillage, développer des transports propres, économiser l’énergie, préserver la santé, encourager et faciliter l’innovation, capitaliser les connaissances et expériences, etc. etc. etc. Pour y répondre, tous les acteurs doivent s’unir et se coordonner. L’implication collective est incontournable pour transformer le modèle économique, social et financier.  La mutation écologique est la clé de la transformation de nos activités. Nous l’observons déjà dans certaines usines de l’industrie automobile avec le démontage de certaines chaines de production, la recherche de nouvelles solutions plus éco-responsables et la mise en place de nouveaux procédés, obligeant la reconversion par la formation et la réorganisation. Des métiers s’adaptent, d’autres disparaissent, quand certains naissent et ouvrent à de nouvelles opportunités de mission. Au delà des compétences entrepreneuriales et professionnelles, c’est tout notre mode de penser, de travailler qui évolue. Nos habitudes risquent de muter vers d’autres points de repères. Nos comportements s’attacheront à plus de conscience et de responsabilité. Une telle mutation ne peut se faire sans sens donné, pédagogie et accompagnement.

Rassembler les compétences

Sensibiliser, former, permettre, ouvrir sont les verbes de l’innovation. Projeter, décider, organiser, communiquer, impliquer sont les verbes qui ouvrent au déploiement pour la réalisation. Planifier, prévoir, sécuriser, faire, contrôler, améliorer, sont les verbes de l’agir. Eduquer, faire prendre conscience, donner du sens, responsabiliser, mobiliser, sont ceux de l’engagement du changement comportemental, individuel et collectif. Veiller, observer, mesurer, comparer, permettent quant à eux d’apprécier la performance et les résultats. Imaginez bien que derrière chacun de ces verbes se trouvent des compétences, des capacités, des savoirs et des talents, et en trame de fond de nouvelles visions et stratégies, de nouveaux buts et missions, une nouvelle organisation sociétale au service d’une noble cause.

Générer de l’emploi au service de l’écologie, voilà qui devrait rassurer et rassembler la majorité des acteurs. Qui n’aurait pas envie de s’orienter vers un métier porteur de sens ? Quel chef d’entreprise ne serait pas fier de contribuer à une noble activité contribuant à préserver l’environnement et la santé ? Quel Territoire ne tirerait pas profit de la revalorisation et l’embellissement des lieux, de l’attractivité des zones rurales, de la revalorisation de l’artisanat et du service offert par les commerces de proximité ? La population qui le peut semble souhaiter migrer vers les campagnes pour gagner en qualité de vie, raison de plus pour préserver les lieux et les rendre plus attractifs et sains.

© Geneviève Krebs, 28 mai 2020