impermanence

Lâcher-prise face à l’impermanence

La loi universelle de l’impermanence nous indique que rien ne demeure et que de ce fait, tout évolue, change, et est donc fragile et transitoire. Nous nous transformons tout au long de notre vie, de par notre apparence, nos relations, notre personnalité, nos croyances, notre vécu, etc. Les objets aussi se transforment ; ils s’usent, se recyclent, et parfois se cassent. Le principe est le même pour tout ce qui est présent dans l’univers. L’impermanence va au delà de notre volonté de maitriser et de contrôler.

Accepter n’avoir aucune prise sur l’impermanence

Comme tout évolue, il est inutile de se faire du mal en voulant contrôler une situation ou une personne qui nous a totalement échappée. Tôt ou tard elle se déferait de vous quand même. Parfois certaines situations ne dépendent pas de nous et donc y penser sans cesse ou se chagriner du fait que cela n’évolue pas dans le sens que nous voudrions, est totalement stérile, mis à part générer de la frustration et de la souffrance. Le seul chemin à suivre est le recentrage sur soi et ce qui est essentiel pour soi. Alors bien évidemment, cela demandera peut-être de faire le deuil de l’idéal que nous avions rêvé ou tant voulu garder.

Accepter le changement

Pendant que nous bloquons sur un évènement ou une décision, le cours des choses continue à évoluer. Le deuil nous mènera à traverser la colère et/ou la tristesse avant d’en arriver à accepter le changement. Même à adopter la politique de l’autruche, la loi de l’impermanence continue naturellement à oeuvrer. Gardez votre énergie à comprendre la situation actuelle, à savoir compte-tenu du nouveau contexte, ce que vous voulez et d’avancer. Sachant que la démarche est en perpétuel recommencement, se reposer les questions fondamentales c’est aussi se permettre des réponses à jour.

Un état d’esprit pas toujours facile

Derrière la résistance au changement se cachent nos émotions, nos désirs, nos peurs et notre besoin de sécurité. Le changement remet en cause nos habitudes, nos certitudes, nos espoirs et nos points de repères. Devoir lâcher-prise sur un des éléments qui jusqu’ici participait au socle de notre construction, de notre bien-être ou notre assurance n’a rien de simple. Mais avons-nous le choix, quand une donnée a déjà changé, et que de fait, plus rien n’est déjà comme avant ? Quand plus rien n’est entre nos mains, à quoi bon vouloir faire comme si tout était comme avant ? Le déni est aussi une étape du deuil. Vous le traverserez !

Sortir de l’obsession et de la résistance

Habituellement, ce sont les personnes qui ont besoin de contrôler, d’avoir la maitrise sur les choses ou les gens, qui ont le plus de mal à lâcher-prise. C’est plus fort qu’elles ; leur esprit tourne en boucle. Elles ne savent rien lâcher, ni déléguer, ni abandonner, quand bien même tout est là pour indiquer que même si elles pensent bien faire, c’est l’inverse qui se joue. Et ni le regret, ni le remords et la culpabilité n’y changeront rien non plus. S’attacher à ses pensées tournantes, et les alimenter de “pourquoi”, ‘mais pourquoi”, n’y changera rien non plus. Observez comme votre corps a mal de toutes vos crispations. Lâcher c’est aussi se libérer !

Repositionner ses objectifs

Puisque la situation est ainsi, et que je ne peux absolument rien y faire, alors quel est le nouveau but que je vais/veux suivre ?  Vers quelle nouvelle direction vais-je m’orienter ?  Quel est le nouveau sens que le contexte m’évoque ? Nous avons le choix : soit continuer à lutter contre, et résister ; soit aller dans le sens de ce qui est important pour soi dans le domaine en question. C’est un peu comme si le temps était venu de descendre du vélo, d’observer le paysage sous ses yeux – qui n’est pas celui du départ du parcours – et de décider de la suite du tracé compte-tenu de ce qui au fil du voyage est devenu essentiel et qui dépend de soi.

©Geneviève Krebs, psychopraticienne en thérapies brèves et coach. Auteure de nombreux livres parus chez Eyrolles, Afnor et Chronique Sociale.