Il est question de « stress au travail » lorsque nous sommes en présence d’un déséquilibre entre la perception qu’a le travailleur des contraintes, les objectifs qui lui sont demandés (ou imposés), et ce qu’il pense pouvoir fournir selon ses ressources, compétences et capacités.
Le stress peut aboutir à un épuisement total lorsque la personne est submergée par ses émotions (colère, irritation, découragement, etc.), et qu’elle perd son énergie vitale et productive. Le résultat impacte sur sa performance, sur la récurrence des dysfonctionnements de l’organisation, et sur sa santé. Lorsqu’il s’agit de « stress adapté », il n’y a pas de danger pour le travail, car, comme son nom l’indique, le stress est momentané et la personne sait s’adapter à la situation, résoudre les problèmes, effectuer les tâches, et faire revenir à elle, une situation calme. Mais lorsque ce stress se répète et dure dans le temps, il est alors qualifié de « stress inadapté » et peut être dangereux pour l’équilibre du travailleur.
Les critères à risques d’un stress inadapté sont :
- Absence d’écoute ;
- Absence de reconnaissance ;
- Récurrence d’appréciations négatives ;
- Réduction des moyens et ressources alloués à un projet ;
- Exigences du travail trop strictes ou sévères ;
- Absence de valeurs partagées ;
- Isolement ;
- Stratégie de surenchère en augmentant le temps de travail et l’hyperactivité inefficace ;
- Éthique du métier bafouée ;
- Confrontation répétée à la violence verbale et à l’échec ;
- Absence de sens donné à ce qui est demandé.
Le stress qui mène à l’épuisement professionnel peut aussi être vécu en dehors de toute pression extérieure (ni jeux de pouvoir, ni harcèlement venant d’autres) par des travailleurs sûrs d’eux-mêmes, de leurs capacités infinies, de leurs hautes compétences, de leur profil charismatique, etc. Les battants et égocentriques qui n’ont cesse de vouloir faire parler d’eux et se montrer sur le devant de la scène. Les trop investis à une cause. A force de tirer sur la corde en permanence, à sortir trop fréquemment de leur zone de confort, à en oublier leurs besoins vitaux, ils s’épuisent.
Violences, un autre facteur pathogène :
Les violences peuvent être exercées par un individu ou un groupe sur une personne ou un groupe de personnes travaillant dans l’entreprise. Les auteurs de violence peuvent être des personnes ayant une autorité hiérarchique ou pas.
On qualifie de « violence », des comportements, dires, et actions qui vont dans le sens du harcèlement exercé sur une personne ou un groupe.
Cela peut être :
- Insultes ;
- Insinuations ;
- Humiliations ;
- Comportements à connotation sexuelle ;
- Propos discriminatoires ;
- Critiques non justifiées ;
- Actes violents ;
- Blâmes injustifiés et humiliants
Les violences externes regroupent toutes les violences ayant lieu entre un membre de l’entreprise et des individus extérieurs. Tout contact d’un employé avec le public implique un risque de violence, mais un certain nombre de facteurs ou de situations contribuent à favoriser les agressions : travail isolé, présence d’argent, autorité conférée au salarié, clients excédés par une attente particulièrement longue ou en colère par un manque de qualité Ces violences peuvent être classées en trois principaux groupes :
– Les violences physiques, les menaces ou les insultes (concernent un très large éventail de professions en butte à l’agressivité de leur clientèle ou de leur public)
– Les violences dites de prédation (cambriolages, vols, rackets, homicides, etc.) qui touchent un nombre de professions bien définies (secteur bancaire ou les commerces etc.)
– Les actes de destruction ou de dégradation, dirigés non sur des personnes mais sur des biens matériels (vandalisme, graffitis).