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La prévention contre les risques psychosociaux

Comme dans tout projet de gestion des risques, la démarche de prévention et de lutte contre les risques psychosociaux consiste à faire un audit général et précis des risques, de leurs causes réelles ou supposées, avant que la performance ne soit touchée, et que les troubles ne se transforment en pathologies.

Les outils d’analyse qui servent à établir le diagnostic sont les suivants :

  • Outils d’analyse psychosociologique qui s’intéressent aux risques psychologiques et relationnels. Le diagnostic porte alors sur la personne (l’individu) et l’ensemble des personnes (le groupe). L’écoute et la compréhension se font en tenant compte du contexte : l’organisation de travail, de l’entreprise.

Plus finement, l’analyse psychosociale se concentre ainsi :

  1. Pour le salarié: les différents phénomènes de mal-être ou malaises sont analysés. Est ensuite recensée, la perception interne des causes de ce mal-être et les comportements qui les induisent. Le travailleur est fortement impliqué dans le travail de diagnostic.
  2. Pour l’ensemble des salariés et l’organisation interne de l’entreprise : il est important sans les craindre de dévoiler les tensions, pressions, conflits, agressivités et harcèlements qui existent au sein de l’entreprise. Le relationnel est un critère important dans l’évaluation des risques psychosociaux. De là, la motivation individuelle et globale des travailleurs est estimée, ainsi que leur bien-être.

Ce diagnostic est en général suivi d’une mission d’accompagnement, de façon à agir sur les risques, les prévenir ou les résorber.

  • Outils d’analyse ergonomique du travail qui s’intéressent à l’activité demandée, l’activité perçue, l’activité réalisée, et les représentations individuelles et collectives du travail prescrit. On s’attache aussi à comprendre et évaluer les difficultés et contraintes que vivent les travailleurs. Les contraintes inter-processus (relation client-fournisseur en interne et en externe) sont également mises à jour ainsi que les types d’encadrement et styles de management. On note d’une part les phénomènes individuels, isolés ou répétitifs, et les phénomènes collectifs.

 L’analyse ergonomique propose de se concentrer sur trois axes :

  1. L’analyse de l’activité : à partir d’entretiens et d’observations des situations de travail, complétés d’une immersion dans les relations inter-processus, auprès des salariés et au cœur de leur environnement, les facteurs de risques vont être mis à jour.
  2. Les facteurs professionnels : le système de prescription du travail, l’organisation, la gestion des ressources humaines, le management, le mode de relation de travail et l’environnement permettent d’affiner plus profondément encore les risques déjà identifiés.
  3. Les caractéristiques des salariés : l’approche consiste à prendre en compte l’âge, le genre, l’ancienneté, la formation, les compétences du salarié, afin de pouvoir ensuite effectuer des statistiques et mieux comprendre qui est touché par quels phénomènes, ou risque d’être touché par quoi.