La dépendance affective n’est pas le fruit du hasard. Elle découle d’expériences répétées de souffrance et de frustration, souvent ancrées dans l’enfance, mais perçues à l’âge adulte. Cette dépendance se manifeste par une insécurité constante et une peur du vide, qui affectent toutes les sphères de la vie, y compris la professionnelle.
L’insécurité permanente
Dans le milieu professionnel, l’insécurité amène une nécessité de contrôle. Thierry, par exemple, doute de ses collègues et de sa direction. Il craint que tout succès cache un échec imminent. Cette méfiance le pousse à s’isoler, à éviter les risques, et à vivre dans une peur constante de l’abandon. Cette anxiété entrave sa capacité à innover et à s’ouvrir à la nouveauté, limitant son potentiel.
L’absence d’autonomie
La dépendance affective trouve ses racines dans un manque d’autonomie, souvent lié à une enfance où l’enfant n’a pas été encouragé à être indépendant. En conséquence, l’adulte dépend des autres pour combler ses besoins et gère mal ses peurs. Ce manque d’autonomie est amplifié quand l’entourage fait les choses à sa place, le privant ainsi d’apprentissage et d’expérience.
Le manque de maturité
L’immaturité affective nourrit la dépendance. Elle se traduit par des relations destructrices et une gestion inadéquate des émotions. Le dépendant affectif réagit de manière disproportionnée aux stimuli émotionnels, ce qui isole encore plus son entourage. Il est souvent perçu comme imprévisible et difficile à gérer.
Les peurs incontrôlées
Les décisions et comportements sont souvent dictés par des peurs irrationnelles. Ces peurs freinent la prise de décision et entraînent l’évitement. Reconnaître et affronter ces peurs est essentiel pour restaurer la santé mentale et physique du dépendant affectif.
Le besoin de passion
Les dépendants affectifs recherchent des expériences intenses pour combler un vide émotionnel. Cependant, cette quête de passion peut être destructrice, menant à des relations et des engagements insoutenables. Apprendre à modérer cette intensité est crucial pour atteindre un équilibre émotionnel.
Le manque de confiance en soi
La confiance en soi se bâtit sur l’expérience et la reconnaissance personnelle. Les critiques et comparaisons peuvent créer un schéma d’auto-dévalorisation. Dans le monde professionnel, le développement personnel et des objectifs réalistes peuvent aider à reconstruire cette confiance.
La difficulté à reconnaître sa valeur
Incapables de reconnaître leur propre valeur, les dépendants affectifs vivent en deçà de leurs capacités. Ils se sous-estiment et minimisent leurs réalisations, bloqués par la peur de l’échec et du jugement. Réapprendre à apprécier ses talents et à se valoriser est essentiel pour retrouver un sens de soi positif.
Le besoin de contrôle
Le besoin de contrôle chez les dépendants affectifs résulte d’un profond désir de sécurité. Cependant, ce besoin peut les isoler et nuire à leurs relations. Apprendre à lâcher prise et à faire confiance aux autres est vital pour améliorer leur bien-être.
Le désir d’excellence
Un désir insatiable de reconnaissance pousse les dépendants affectifs à rechercher l’excellence. Mais cette quête incessante peut mener à l’épuisement et à un manque de satisfaction. Trouver un équilibre entre ambition et acceptation de soi est crucial pour une vie plus épanouie.
Hypersensibilité et interprétation
Les dépendants affectifs ressentent et interprètent le monde de manière intensifiée, ce qui les conduit souvent à des malentendus et à des crises d’angoisse. Développer une compréhension plus rationnelle et tempérée des situations peut réduire ces réactions émotionnelles excessives.
Le syndrome du sauveur
Le besoin de sauver les autres découle d’une tentative de combler ses propres manques affectifs. Cependant, cela crée un déséquilibre dans les relations. Il est important pour le dépendant affectif d’apprendre à se centrer sur ses propres besoins et à établir des relations saines et équilibrées.
L’Impatience
L’impatience du dépendant affectif est une manifestation de son besoin de validation immédiate. Apprendre à tolérer l’attente et à gérer la frustration est essentiel pour développer une résilience émotionnelle.
Gestion des angoisses
Les crises d’angoisse sont fréquentes chez les dépendants affectifs. Elles nécessitent une prise en charge pour éviter qu’elles ne dominent leur vie. Une approche thérapeutique et un soutien professionnel peuvent aider à mieux gérer ses états.
©Geneviève Krebs, spécialiste de l’accompagnement du trouble de la dépendance affective, et auteur du bestseller “Dépendance affective : six étapes pour se prendre en mains et agir” et “Dépendance affective au travail” parus chez Eyrolles.