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Echecs et mauvaises pensées

Les échecs reposent principalement sur des manques de confiance en soi et génèrent (ou aggravent) le sentiment de culpabilité : Coupable de ne pas être assez bien, pas assez performant. Autant de sources qui alimentent les pensées les plus négatives. A rester dans le même système c’est assurément la récurrence des situations subies, des erreurs, des défaites, des déboires et des manques de réussite qui se présenteront encore et encore. Et ceci juste pour confirmer l’idée d’être inférieur, pas capable, coupable et non méritant.

Traquer la culpabilité

Coupable de décevoir ceux qui ont eu confiance en moi. Coupable de procrastiner alors que je devrais agir. Coupable de ne pas savoir demander alors que les ressources me manquent. Coupable d’être mal-apprécié. Coupable de ne pas y croire, etc. etc. L’individu a cette faculté de trouver de la culpabilité en une multitude de domaines et de situations, et s’il ne le déclenche pas lui-même, le plus fragile se laisse manipuler par l’extérieur qui le pointe du doigt. Il finit par croire qu’il mérite une sentence pour sa culpabilité et ses échecs à répétition. Dans la majorité des cas, cette sentence passe par un nouvel échec qu’il pense mériter, et donc subit la privation de satisfaction et de plaisir. C’est un cercle vicieux duquel il est nécessaire (de décider) de se retirer.

Transformer les pensées qui soutiennent le traumatisme

Plus le traumatisme face à ces échecs est grand, plus les pensées restent bloquées vers eux, ressassant sans cesse le déroulement du projet, son aboutissement négatif, le regard des autres sur soi, et ce que tout cela peut faire d’un point de vu émotionnel. Plus le langage interne tourne en boucle et plus le cerveau entend ces pensées comme des vérités. Tout ce qui est dit est confirmé, et pris comme un ordre de faire, un ordre de réalisation, une vérité et donc une nouvelle décision à prendre. C’est comme cela que la personne défaitiste, comme conditionnée, enclenche échec sur échec en faisant de mauvais choix, dictés par de mauvaises pensées.

Et si j’oubliais les échecs et “ce que je ne veux pas-plus” ?

Oui, c’est important, même primordiale de mettre fin au langage interne liés aux échecs. En les ravivant sans cesse, vous finissez par obtenir ce que vous ne souhaitez pas. C’est un peu comme si vous fonctionniez à l’envers : au lieu d’oeuvrer pour ce que vous voulez, vous pensez et programmez vos peurs pour ce que vous craignez. Au lieu de vous orienter vers ce que vous désirez atteindre comme objectif et poser votre regard sur les possibles réussites, vous posez votre attention sur les risques, les blocages et manques et en subissez les inconvénients. Les échecs ravivent ou déclenchent des peurs. Les peurs alimentées régulièrement finissent par devenir réalité, tant le cerveau est obligé d’y prêter attention. Alors recommencez à penser “objectifs”, “souhaits”, “buts à atteindre”, “qualités” et pour rendre vos projets réalisables, posez votre attention de façon affirmative sur “mes ressources”, “les autres ressources possibles”, “les points forts”, “les opportunités” pour réussir !

Transformer le négatif en positif

Je vous propose ici de vous entrainer à dire ce que vous voulez et non ce que vous ne voulez pas ou plus. Prenez une feuille et posez un tableau simple à deux colonnes, comme ceci :

Ce que je ne veux pas Donc, ce que je veux en réalité

Notez dans la colonne de gauche ce que vous ne voulez pas, comme par exemple : « je ne veux plus me sacrifier et me morfondre pour quelqu’un ». A droite, dans l’autre colonne, notez, ce qu’au fond de vous, vous voulez dire et atteindre comme objectif : « je veux me respecter et être respecté par la personne qui vit (ou travaille) avec moi ».

Veillez pour vous exercer à bien choisir des exemples dans tous les domaines de votre vie. Consacrez-y du temps. Ca vaut le coup ! C’est un peu comme si vous réappreniez à votre cerveau à adopter une programmation performante.

© Geneviève Krebs, psychopraticien et coach. Auteur d’une douzaine d’ouvrages dont “Dépendance affective : six étapes pour se prendre en main et agir” paru chez Eyrolles.

 

 

 

 

 

 

 

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