rumination pensees tournantes

Notre petit vélo mental… rumination quand tu nous tiens !

Pensées tournantes qu’on appelle rumination, qu’est-ce donc ? Les pensées qui tournent et tournent encore, représentent un indicateur qui dit que nous sommes dans un état anormal, soit d’inquiétude, de défense, ou d’incompréhension. Une peur se cache derrière cet état. La peur, soit de perdre quelque chose (ou quelqu’un), ou la peur d’être rejeté, ou la peur du vide, ou celle encore d’échouer, etc. déclenchent ce schéma de fuite. Fuir pour éviter, nier, ou tout simplement pour sortir de l’émotion qui est trop forte et douloureuse. Fuir c’est quitter la situation, l’occulter. Il n’est pas nécessaire de quitter un lieu pour fuir. Rester et s’enfermer dans son monde, c’est aussi fuir. Fuir, c’est aussi rester inaccessible pour éviter d’avoir à s’impliquer et s’ouvrir.

Au lieu d’écouter les messages et les besoins qui se cachent derrière ces peurs, et se mettre en action pour y répondre, les personnes qui ont des pensées tournantes, choisissent de subir la peur de leur peur, de s’y enfermer et déclenchent ainsi leur petit vélo mental. “j’aurais du”, “si j’avais dit ceci”, “j’aurais pu”, “pourquoi si”, “pourquoi ça”… Elles se font tout un film à propos d’une situation, se posent des questions, finissent par avoir des certitudes, pour retomber ensuite à nouveau dans le doute, et cela, des heures ou des jours durant.

De préoccupation en préoccupation

Les personnes qui se prennent la tête à penser et repenser négativement le même sujet ne font qu’aggraver leur situation. Au début, elles se focalisent sur l’événement qui vient de se produire, puis elles remontent vers le passé, faisant des liens directs ou indirects avec ce qui est au présent, supposent, présupposent, analysent, brassent à en perdre la tête, le calme et la santé. Le chaos mental qui s’installe peu à peu provoque un rythme interne très agité qui caractérise les pensées tournantes obsessionnelles. A terme, ce comportement peut mener à la dépression et l’angoisse chronique. Plus elles font tourner leurs pensées, plus elles dramatisent la situation et sont convaincues du pire.

A ne pas confondre avec “penser”

Penser c’est être capable, avec calme, de poser les faits qui relatent une situation, d’en comprendre, toujours calmement, les causes qui ont amenées à cela, d’en saisir les enjeux, les risques et les opportunités, pour en finalité, prendre une décision. “Ruminer” floute le schéma d’analyse. La tête paraît vide et en même temps, pleine à déborder. La présence à la réalité, n’est plus possible. La personne est comme déconnectée de l’état présent, n’arrivant plus à entendre lorsqu’on lui parle. Précisément, et vous l’avez peut-être déjà vécu, il s’agit de cette personne qui se tient face à vous, hochant la tête pour vous dire “oui” lorsque vous lui parlez, et qui depuis une heure déborde dans sa rumination, à milles kilomètres de-là, ne vous entend pas. Elle est ailleurs de façon permanente.

Un objectif de protection

S’occuper l’esprit par la rumination est le moyen que les gens qui se prennent la tête, ont trouvé pour éviter d’avoir à être confrontés aux émotions directement liées à l’événement déclencheur, et à la suite de l’histoire… Comme si remplir sa tête de pensées qui n’en finissent pas, avait pour effet de faire baisser la pression la plus forte, et de se déconnecter des sensations et des angoisses les plus profondes. Rester sur son petit vélo qui tourne, permet d’éviter la prise de décision, le positionnement dans le présent. C’est la bonne excuse pour rester trop ancré ailleurs, et donc trop détaché de l’ici et maintenant. Mais l’effet de protection n’est qu’un leurre. La rumination chronique fait plus de mal que de bien.

Comment apaiser la situation

Appuyez sur le bouton “Stop”, et laissez libre court à la créativité ! Retrouvez votre regard d’enfant, et relaxez-vous en vous adonnant autant que possible à du travail manuel. Recherchez le plaisir, jouez, imaginez, concentrez-vous sur des images, des projets. Forcez-vous ! Le reste suivra… Toutes les démarches créatives, insufflées par votre cerveau droit ont pour effet de vous déconnecter de façon provisoire certes, mais au moins un moment durant lequel vous ne serez plus sous l’emprise de votre rumination. Le sport et la méditation pleine conscience présentent les mêmes avantages.

©Geneviève Krebs, auteur de 14 #livres, dont le bestseller “Dépendance affective : six étapes pour se prendre en mains et agir”, paru chez Eyrolles.

 

 

6 Commentaires sur “Notre petit vélo mental… rumination quand tu nous tiens !Add yours →

  1. bonjour !
    je vais essayer de mettre en pratique vos conseils car c’est exactement ce que je vis actuellement et vous avez raison cela m’a mené a la dépression.

  2. Merci beaucoup. Cet article m’avait ouvert mes yeux sur la gravité de mon vélo mental. Auriez – vous d’autres articles sur ce sujet? Merci

  3. Bonjour. Précisément sur les pensées tournantes, non, mais l’article de l’impact de la pensée sur ce que l’on vit peut vous intéresser. Je vous laisse découvrir l’ensemble des articles du blog de ce site. (en page de garde). Et l’ouvrage “Et si tout me réussissait” paru chez Eyrolles en 2016 aborde en plusieurs points de l’importance de la pensée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *