Investis par la vie professionnelle, la vie de couple, la famille, la vie sociale, les obligations, etc. il arrive que nous soyons détachés de la conscience de qui nous sommes et pour quoi nous sommes faits. Penser à soi n’a rien d’égoïste. C’est essentiel.
C’est quoi “Penser à soi”?
Penser à soi, c’est commencer par sortir du système de sacrifice et d’attention unique pour le bien-être privilégié des autres, que cela soit à la maison ou au travail. C’est redéfinir quelle personne nous sommes devenue au fil des ans et de l’expérience de la vie, et prendre conscience de ses valeurs fondamentales. De nombreuses personnes prennent l’habitude de s’enfermer parce qu’elles sont investies dans un couple, une famille, une équipe, et pensent que c’est à cause de cela qu’elles ne sont plus elles-mêmes ou qu’elles passent à côté de la vie. C’est ainsi par exemple, que certaines pensent que le couple = privation, empêchement. Alors que la liberté d’exister persiste quel que soit le système dans lequel on est investi.
A qui la faute ?
Qui a le pouvoir de vous empêcher de prendre des décisions pour vous-même, de fixer des priorités pour vous, et vous offrir des instants privilégiés ? Personne sinon vous-même. En pensant que les autres sont les freins à votre épanouissement, non seulement vous vous oubliez, vous nourrissez ce sentiment d’être bloqué, vous faussez votre analyse, mais en plus vous vous éloignez de votre chemin, de votre progression et de la vérité.
Les conséquences
A force de ne pas occuper sa place et de se couper de son épanouissement, c’est la rancoeur, la colère, la culpabilité et les remords qui s’installent.
Non les autres ne sont pas coupables de la prison dans laquelle vous vous installez.
Non il n’est pas égoïste de prendre du temps pour soi.
Non il n’est pas déplacé d’avoir des besoins et de les exprimer au fur et à mesure qu’ils se présentent.
L’autre, les autres ne sont pas là pour vous accorder le droit d’agir pour votre propre bien. Si le droit à l’information existe par respect pour ceux qui partagent notre environnement proche, la liberté d’être nous appartient. Décider et agir ne dépend que de soi.
“A cause des autres” est souvent une excuse pour expliquer un manque de courage à sortir du vide, de la dépression, de la peur du conflit, du manque d’affirmation, et d’autres schémas qui figent dans un système de sacrifice “pour l’autre”.
Le risque : “Jeter le bébé avec l’eau du bain”
N’attendez pas pour penser à vous. Vous risqueriez de tout détruire, à commencer par vous-même. Poser la faute à côté de soi c’est s’obliger à rester logique par rapport à son cheminement de pensée, et ainsi saboter au jour le jour, même ce qu’il y a de bon dans votre vie. Ne dit-on pas “jeter le bébé avec l’eau du bain” ? Pointer le doigt sur l’autre, sur les autres pour expliquer sa procrastination, sa perte de repères, son manque d’engagement, est un chemin dangereux : celui de poser la culpabilité là où elle n’a rien à voir. Ce comportement accentue la perception erronée de ce qui est, et déclenche les situations de crises entre les personnes. C’est ainsi que l’on observe de plus en plus de séparations, de querelles, de blocages divers.
Transformer l’expérience
Le plus enrichissant pour le développement de soi est de savoir transformer les situations en restant dans son environnement. Prendre le recul nécessaire pour comprendre son avantage à être resté dans un fonctionnement de sacrifice et d’effacement. Savoir ce que l’on veut à la place et par quels nouveaux comportements cela se traduit. Identifier les blocages et les peurs, et les traverser. Changer de partenaire de vie, changer d’entreprise, changer de groupe social, sans apprendre de son expérience et de ses comportements, c’est assurément prendre le risque à moyen-long terme de reproduire la même histoire.
Si le seul fait d’être sorti de votre système vous donne un sentiment de liberté total, c’est que jusque-là, vous n’avez pas encore su vous respecter suffisamment pour trouver les moyens de vivre libre, épanoui, en affirmant vos besoins et en prenant votre place. Le faire c’est partager quelque chose de différent avec son entourage. C’est se montrer dans son authenticité. C’est aussi permettre aux autres de pouvoir offrir le meilleur d’eux-mêmes.
Aimez-vous autant que vous aimez les autres, et même davantage. Et si pour y parvenir, vous avez besoin de travailler sur vous pour mieux vous connaître, alors faites-le. Et si aujourd’hui était le meilleur jour pour commencer ?
© Geneviève Krebs , psychopraticien coach, et auteur de “Dépendance affective : six étapes pour se prendre en mains et agir”, paru chez Eyrolles
Bonjour,
Cet angle de vue qui détache clairement le penser à soi de l’ égoïsme est vraiment très pertinent et amène à réfléchir différemment. merci pour cet article.
Merci de votre retour de lecture. Bonne journée.
On alterne dans la vie les moments d’authenticité et les jeux de rôle. Les moments à forts enjeux requièrent que l’on soit authentique – quand on prend un poste , on le prend à priori pour plusieurs années. Une présence à soi et à l’autre est nécessaire ; en tant qu’authentique, on renvoie sur la scène ce qu’on a compris, l’intérieur de soi, et plus on est conscient de ce qui se passe, mieux cela fonctionne.
Sommes-nous vraiment egoiste quand on ose s ecouter et agir en harmonie avec ce que notre corps et notre esprit nous demandent ? Dans ce cas, on n est pas egoiste, mais on s occupe de soi, bien que nos proches aient parfois du mal a comprendre.
Sommes-nous vraiment egoiste quand on ose s ecouter et agir en harmonie avec ce que notre corps et notre esprit nous demandent ? Dans ce cas, on n est pas egoiste, mais on s occupe de soi, bien que nos proches aient parfois du mal a comprendre.