La confiance en soi se gagne, se construit, se nourrit, se renforce, se développe. Elle est un socle important de notre personnalité, des fondements de nos pensées, des décisions et comportements que nous adoptons. Sur elle repose l’influence de notre cheminement de vie.
Confiance en soi – Respect de soi – Appréciation de soi
Ce trio, est la recette de cuisine pour avoir une bonne estime de soi. Mais rien n’est évident, ni même stable, ni inné. Entre nos croyances, nos expériences, nos doutes, nos peurs, les conséquences de nos choix et la façade que nous affichons aux autres, il existe tout un monde. Ce monde c’est l’espace de travail sur soi, celui qui nous sépare de qui nous sommes et qui nous souhaitons être. Travailler sur soi est un terme un peu barbare. Etymologiquement, le mot “travail” évoque un instrument de torture. Il n’empêche que travailler sur soi est un déclencheur pour prendre conscience. Oui, la démarche peut toucher et même faire mal. Parfois ce qui se révèle à nous, apparaît comme une souffrance si insupportable qu’elle nous pousse à agir pour un changement. Donc vive le “travail sur soi”. Puisqu’il s’agit d’avancer pour un mieux. Si vous êtes dans cette démarche, félicitez-vous du courage que vous avez à le faire.
Pour améliorer l’estime de soi dont la confiance en soi fait partie, trois domaines sont à aborder : le rapport à soi, l’expérience et le rapport à l’autre.
Geneviève Krebs parle de confiance en soi :
Le rapport à soi
Mieux se connaitre est fondamental dans la recherche de soi. Savoir qui l’on est, ce qui est important pour soi, ce qui nous fait réagir avec émotions, nos forces, nos faiblesses, nos talents et nos dons, et aussi, la façon dont on pense, celle qui guide notre construction soit en nous boostant, ou en nous freinant… Autant de pistes pour se découvrir. Certaines façons d’être menacent l’estime de soi. Il est honnête et utile pour ne pas dire nécessaire d’accueillir l’état des lieux de qui nous sommes, avec comme guide nos émotions internes, nos échecs et faiblesses. Regarder tout cela en face permet d’identifier nos besoins incontournables, pour qu’au quotidien nous puissions soit y répondre nous-même, ou oser demander. Agir avec cette délicatesse et connaissance de soi est le premier pas vers le respect et l’amour de soi.
L’expérience
L’expérience positive enrichie la confiance en soi et renforce l’estime de soi. C’est une sorte d’évaluation de soi pour soi. Mais certaines personnes, malgré les réussites ont encore besoin de l’appréciation externe comme pour se sentir rassurées, reconnues. Comme si la preuve de l’expérience réussie n’avait aucune valeur si les autres ne la reconnaissent pas d’une part et n’en font pas déclaration d’autre part. Le challenge est de parvenir quoi qu’il arrive à se réjouir et se gratifier soi-même. Etre content pour soi. Etre fier de soi. Prendre une inspiration profonde de contentement et de satisfaction. Là est la clé. Rien de mieux que l’autoévaluation. Mais la réussite n’est pas toujours au rendez-vous. Là encore, tout dépend de ce que nous faisons de l’expérience d’échec. Deux réactions sont possibles : se plaindre sur son sort ou apprendre de l’erreur. L’expérience dans tous les cas est enrichissante et permet d’analyser qui nous sommes, comment nous agissons et les résultats que nous obtenons. Si la voie choisie n’est pas la bonne, réagir par le changement est là aussi une réussite.
Le rapport à l’autre
Un des besoins fondamentaux de l’être humain est de se sentir aimé, apprécié, entouré. Nous ne sommes pas faits pour vivre seuls, même si nous avons aussi besoin d’une bulle de liberté et d’un espace pour soi, pour se retrouver. Mais attention, il ne faut pas confiance “apprécier de se sentir aimé” et “être aimé à tout prix” (ou encore “laisser la liberté à l’autre de nous aimer” et “manipuler l’autre pour être aimé”). Dans le premier cas, la place est donnée au respect de la liberté d’être, et dans le second cas, l’agissement dicté par les peurs et la dépendance affective oeuvre. Si vous vous reconnaissez dans ce dernier schéma, faites-vous aider. Le rapport aux autres passe aussi par l’affirmation de soi et la façon dont on parvient ou pas à prendre sa place et garder le pouvoir chez soi en ce qui nous concerne. Parvenir à parler de soi, défendre ses idées, savoir demander, exposer ses besoins, affirmer son positionnement, dire “oui” ou dire “non” lorsque cela est nécessaire et respectueux de soi, c’est aussi ça le bon rapport aux autres. Si vous sentez que vous avez de la difficulté à dire “non” – Si vous observez que l’opinion de l’autre le remporte toujours sur vos convictions, et qu’en finalité, souvent, vous vous sentez influencé et que vous reniez vos positionnements, alors oui, dans ce cas, engagez vous dans une psychothérapie. Faites-vous aider pour vous retrouver et gagner une meilleure estime de vous-même.
La confiance en soi est un cheminement
Tout comme la confiance en l’autre, elle se construit parfois lentement et longuement et peut se défaire en une fraction de seconde. La confiance en soi suppose une foi en soi à tout épreuve. Lorsque vous avez à vivre une expérience malheureuse, un échec, il est bon de vous rappeler qui vous êtes, du chemin parcouru, des forces qui sont les vôtres, et des valeurs qui alignent votre être. Certains jours, influencés par la fatigue et donc une énergie basse, vous pourrez avoir cette impression d’avoir perdu pied comme si tout était à recommencer, tant la sensation de vulnérabilité vous habitera à ce moment là. Dites-vous qu’à tout instant, il est possible de transformer la situation, en commençant par modifier ses pensées, son regard sur les choses, et par une respiration profonde, se reconnecter à la profondeur et gentillesse de son être.
Gardez Foi en la personne merveilleuse que vous êtes et vos capacités à évoluer et grandir dans le bon sens. Aimez-vous. Là est l’ingrédient principal de la bonne recette de cuisine.
©Geneviève Krebs, psychothérapeute, coach et auteur de “Dépendance affective : six étapes pour se prendre en mains et agir” paru chez Eyrolles.