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AGIR FACE A LA PEUR

« Le besoin de se surpasser doit être instinctif,
et non pas théorique ou seulement plausible. » – Henry Miller. Peur

Le processus pour sortir du besoin effréné de se sentir SECUR est de renverser radicalement les façons de faire et d’être, pour revenir au respect et à la dignité de soi. Et cela, personne ne pourra jamais le faire à votre place ! Oui je sais, certaines expérimentations vous font peur, elles vous terrifient même ! Et pourtant ces peurs, il faudra bien les traverser pour arriver à maîtriser, dompter et vous familiariser avec l’objet de vos angoisses.

Comment agir autrement vis à vis de la peur

En agissant autrement ; commencer à tester ; commencer à observer, personne ne peut décider de le faire, et le faire pour vous. Il arrive que des personnes qui viennent à moi pour se faire aider, soient ravies d’avoir enfin compris le lien entre la peur et la dépendance affective  ; ce trouble qui mène une personne à rechercher sans cesse la sécurité et à fuir la peur d’avoir peur, la peur de perdre, la peur d’être jugée, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de ne pas être considérée et reconnue, etc.
Au quotidien, ces personnes se laissent emporter par l’habitude d’être et de faire comme avant. Elles me disent : « C’est plus fort que moi, je n’y peux rien. À vrai dire, je pense que je ne m’en rends même pas compte. » Oui, et justement c’est là que se pose le démarrage de tout changement : décider, observer, tester, évaluer, tester autre chose encore, etc. (même principe que la Roue de Deming, méthode qui consiste à exécuter 4 phases, Plan, Do, Check, Act, pour atteindre son objectif) … Jusqu’à trouver ses nouveaux points de repère et par le chemin parcouru, s’être petit à petit détaché du schéma.

Les questions clés à se poser

Les questions clés qu’il convient de se poser, alors même que l’on a compris son schéma de dépendant affectif, mais qu’une partie de soi a tout de même cette envie irraisonnée d’aller dans la mauvaise direction ou le mauvais comportement, juste pour éviter ce qui fait peur :

  • Est-ce que j’ai vraiment besoin de cela ?
  • Est-ce que j’ai une si petite estime de moi, pour me rabaisser à faire cela ?
  • Qu’est-ce que je cherche vraiment ?
  • Comment je peux faire autrement ?
  • À quoi je saurai que je suis sur la bonne voie du changement ?

Toutes ces questions sont là pour vous préserver du « c’est plus fort que moi » et ainsi vous empêcher d’aborder des zones sensibles de votre fonctionnement qui peuvent être délicates et vous faire souffrir. Un dépendant affectif en phase de changement n’est pas à l’abri d’un retour aux sources. Freiner à ce niveau d’amorçage du changement, c’est vouloir se prémunir des situations qui font peur comme devoir surmonter l’angoisse de la solitude ou se retenir d’un réflexe addictif. Certains personnes pensent qu’il est préférable de souffrir dans le schéma de dépendance plutôt que de souffrir à devoir se passer de l’objet, la situation ou de la personne dont l’addiction vient calmer leurs peurs et leur insécurité.

Prenez le risque de vous sentir mieux

Vous vous sentez résigné ? Courage. C’est normal à ce stade d’expérimentation. Quand on pense avancer et qu’au final, on constate qu’on stagne voire qu’on recule, la résignation est un sentiment normal.

La durée pour le changement et la transformation demandent un travail sur soi plus ou moins long et perturbant. Le découragement et la peur viennent souvent brouiller les possibilités de sortir de cette façon d’être.

Le challenge consiste à se mettre volontairement dans des situations qui habituellement vous paniquent.

Félicitez-vous de vos réussites !

© Geneviève Krebs, auteur du bestseller “Dépendance affective : 6 étapes pour se prendre en mains et agir“, “Dépendance affective au travail“, et “Combler ce vide en nous” parus chez Eyrolles

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