Qualité de Vie au Travail et PME

Qualité de vie au travail : Les PME sont confrontées à certains enjeux et problématiques identiques aux grandes structures. Elles ont cependant l’obligation d’être encore plus créatives et subtiles dans leurs façons de faire, afin de palier à leurs manques de ressources et de moyens.

Pour toute entreprise désireuse de :

  • Maîtriser ses coûts en recrutement
  • Réduire les risques d’investissement dus aux erreurs de recrutement
  • Améliorer la pertinence du plan de formation
  • Eradiquer l’absentéisme,

etc., la fidélisation des travailleurs est sans conteste une des préoccupations majeures des dirigeants de PME. Dans leur quête à la motivation et l’implication de leurs salariés, ils oeuvrent de plus en plus pour favoriser la reconnaissance et le bien-être au travail, sachant qu’indirectement ils gagnent aussi en performance et réputation.

QVT encore timide dans les PME

La Qualité de Vie au Travail n’est pas l’apanage des grandes structures et pourtant les démarches restent encore timides dans les PME.

Veiller la Qualité de vie au Travail est pour les PME un axe intéressant. Si la démarche demande un investissement en temps d’observation et d’écoute, les pistes de progrès et actions qui s’en suivent n’impliquent pas forcément d’engager des budgets conséquents.

Parfois une action mise en place peut faire toute la différence au niveau de l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail. Selon les moyens que l’entreprise peut investir, il peut s’agir de :

  • Améliorer l’équipement professionnel facilitant le travail
  • Améliorer les locaux en les rendant plus agréables
  • Apporter un avantage social supplémentaire

Mais pour certaines entreprises, même ces améliorations ne sont pas réalisables par manque de fonds. Alors, sur quoi est-il possible d’agir pour améliorer la Qualité de Vie au Travail lorsqu’engager un budget conséquent est momentanément impossible ?

Agir sur la reconnaissance

Reconnaître la valeur de la personne, de ses talents est une solution qui impacte considérablement sur sa motivation et son implication. La reconnaissance est un besoin de base chez l’humain. Lorsque l’acte de reconnaître se fait avec authenticité, le meilleur est à venir :

  • Le travailleur s’investit
  • Il reprend confiance en lui et laisse de côté le doute qui le bloque dans ses actions
  • Il va de succès en succès
  • Il se sent apprécié
  • Il donne du sens à ce qu’il fait et se sent utile
  • Il améliore sa capacité à communiquer, à innover, à partager
  • Il contribue à l’image de l’entreprise pour laquelle il a de l’estime
  • Il n’a plus peur de l’erreur. Il sait qu’il peut s’en relever et identifier les opportunités cachées.
  • Il sait travailler dans un esprit de confiance réciproque.

Permettre le développement de soi

Pour diverses raisons, des travailleurs peuvent avoir perdu confiance en eux. Cet état agit sur la capacité à prendre des décisions, à proposer des idées, à prendre des initiatives et impacte aussi dans la qualité de la relation avec les autres. Permettre aux personnes les plus sensibles au stress, à celles qui se sentent dévalorisées, qui semblent lâcher leur mission, qui dégagent un mal-être (ou le cachent que trop bien) de pouvoir bénéficier d’une aide ponctuelle, peut donner un regain d’implication. Aider une personne, c’est aider son entourage. Lorsque les comportements changent, les réponses aux comportements s’adaptent. Mieux se connaître c’est comprendre les motivations et valeurs cachées qui sous-tendent une émotion, une décision, un comportement, une relation ou un blocage. Prendre du recul face à ses schémas c’est savoir ensuite déjouer les habitudes d’agression, de fuite, de rejets, d’oppression, et négativisme pour les transformer vers des principes positifs et constructifs. Les formations en développement des savoir-être ne sont pas malheureusement reconnues par tous les organismes de fonds de formation qui jugent que seules les formations permettant d’améliorer les savoir-faire doivent être soutenues. Et pourtant… C’est l'”Etre” qui enrichit le “Faire”, et c’est à nouveau l'”Etre” qui nourrit les relations et la qualité de la communication interpersonnelle.

Equilibrer vie personnelle-vie professionnelle

Les entreprises sont de plus en plus touchées par des phénomènes comme la cyber-dépendance et la sur-connectivité. La pression face aux enjeux, à la mondialisation, à la concurrence, aux délais serrés, incite les managers à rester en contact semi permanent avec leur mission. Il est pourtant nécessaire de pouvoir profiter d’un temps de repos pour se ressourcer et sauvegarder ses autres domaines de vie. C’est une démarche gagnant-gagnant que de préserver la vie personnelle, la vie sociale, la vie familiale du travailleur. Il gagne en santé physique et psychologique. Un travailleur qui rencontre des difficultés familiales ou de couple relâche en concentration et énergie. Il reste préoccupé et se coupe ainsi de toute créativité et performance. Une action simple à mettre en place : paramétrez votre serveur pour que vos managers ne puissent pas récupérer leurs mails professionnels avant le lundi matin. En quelque sorte, rééduquez aussi vos fournisseurs, partenaires et clients au fait qu’un employé est en droit de pouvoir se reposer lorsque c’est le moment pour lui de le faire. Le pas est vite franchi…

Déjouez la pression émotionnelle et les manipulations

Souvent sournois mais identifiables, les jeux de pouvoirs et la manipulation sont comme un poison pour l’entreprise. Des droits et des devoirs existent dans le domaine de la prévention et la maîtrise des risques psychosociaux. Que l’entreprise ait les moyens ou pas d’investir pour la qualité de vie au travail, il est une obligation de faire le nécessaire pour protéger la santé physique et psychologique des travailleurs. Développez l’empathie, l’écoute, la confiance, celle qui permettra aux plus marqués par les jeux pervers de sortir du silence et demander de l’aide. Incitez les personnes ayant tendance aux pratiques managériales déviantes de se remettre en question. Si vous n’avez pas les moyens de faire intervenir une équipe spécialisée dans le domaine, au minimum faites appel à la Médecine du Travail qui pourra vous épauler. Un salarié en souffrance, ce sont des compétences et des talents en privation. Une dépression ou un burn-out impliquent des semaines d’absence, suivies parfois de rechutes. Et au delà de la performance, il s’agit de circonstances à ne jamais cautionner. Restons humain. Les dégâts peuvent être considérables.

Dirigeants de PME, à vous de jouer !

Geneviève Krebs, Copyright 2015

4 Commentaires sur “Qualité de Vie au Travail et PMEAdd yours →

  1. Merci pour votre autre article considérant les demandeurs d’emploi comme des personnes, parfois on en oublirait que ceux sont des professionnels dans leur domaine. Dans le cadre de mon travail, je suis attentive à leur discours et de les re-booster en faisant appel à leurs propres compétences et expériences professionnelles.

  2. Si vous êtes sur Metz le 19 mai, et si la notion de Qualité de Vie au Travail (QVT) vous interpelle, venez écouter ma conférence, au Cescom.
    L’idée que je mets en avant est que la Qualité de Vie au Travail suppose de nouvelles pratiques de management. Parlons-en ! Une table ronde suivra la conférence. Inscrivez-vous ici

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