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La culpabilité rend la manipulation possible : dépassez-là

Nous sommes 100% responsables de ce qui nous arrive car nous avons toujours la possibilité de réagir d’une façon ou d’une autre.

Tout cela finalement ne dépend que de moi et de ce que je fais de la situation. La vie est une question de choix.  Je peux choisir plutôt que d’être victime, de rester neutre. Je suis confiante en la personne que je suis. Je me dis que la culpabilité repose sur le passé, sur des peurs, mais que ce n’est pas moi. Je peux me détacher de toutes les tentatives qui visent à me nuire.

La seule personne que vous pouvez changer … C’est vous !

Oui, mais tout cela n’est pas aussi simple en soi …

Les fondements de la culpabilité s’installent dès notre plus tendre enfance. Parfois, nous n’avons même pas conscience du processus. En entreprise, nous rencontrons des situations qui viennent rappeler des souvenirs d’enfance qui nous ont projetés dans la culpabilité. Moment où nous avons crée à l’intérieur de nous-mêmes une sorte de bourreau dont la cause première est de nous empêcher le plaisir et la réussite. Cette partie de nous contribue, à cause de fausses croyances à propos de nous-mêmes, à l’auto-sabotage.  Faisons le parallèle entre l’expérience passée personnelle et la réactivation possible dans le monde professionnel.

Expérience passée :
niche de la culpabilité
Expérience présente :
réactivation de la culpabilité
Croyances inconscientes
J’humilie des proches
J’ai humilié les miens

Enfant, j’ai été meilleur ou plus beau que mon frère. Ou j’ai été heureux alors que maman était dépressive.

Je me sens coupable d’être plus performant qu’un proche collaborateur avec qui je m’entends bien. Ou j’ai un poste de cadre supérieur alors que mon père était ouvrier. J’humilie mes proches

Je ne pense qu’à moi

La réussite ne rend pas les miens heureux ou casse l’amitié

Je suis un fardeau
J’ai été une charge pour mes parents. J’ai échoué à l’école et cela a été la honte de mes parents. J’étais un enfant bruyant alors que maman aimait le calme. Je n’ai pas eu l’avancement demandé, surement que je ne l’ai pas mérité. Et du coup je ne pourrai pas offrir à ma femme ce qu’elle me demande. C’est à cause de ma personnalité que je suis en échec.

Il ne fait pas bon être avec moi.

Je vole l’amour ou l’amitié des autres
J’ai été l’enfant préféré de mon père. Ma sœur en a souffert. Ou … Maman s’est beaucoup occupée de moi au détriment de mon père. Ils ont divorcé. Mes demandes de projets sont toujours acceptées. Je me sens reconnu mais mon collègue à qui tout est refusé vient de quitter l’entreprise, démotivé. Je monopolise et ne sais pas partager.

A cause de moi, les autres souffrent ou partent.

Je culpabilise de ressentir du plaisir quand d’autres sont déçus.

Et si tout cela avait un lien avec la dépendance affective ?

J’abandonne les miens
Lorsque j’ai quitté la maison, mes parents m’en ont beaucoup voulu. Ils voulaient que je reste et m’occupe d’eux comme ils se sont occupés de moi. On me propose un meilleur poste ailleurs, dans un autre service ou entreprise. J’ai du mal à accepter car je me sens coupable d’abandonner celui qui m’a donné ma chance initialement. Je pense qu’on ne peut pas compter sur moi.
Je pense que je ne suis pas fiable ni stable.
Je pense que je ne suis pas reconnaissant.
Je trahis mes proches
Mon père comptait sur moi pour faire le même métier que lui. Adolescent, j’ai pris une autre orientation. Je l’ai déçu. Il a vendu son entreprise. Je ne suis pas d’accord avec l’actuelle politique de l’entreprise et je n’ose pas m’exprimer librement. J’ai peur qu’on pense que je trahis l’entreprise et que l’on me renvoie. Je déçois les gens si je suis différent d’eux.
Une critique c’est négatif.
Je suis imparfait.
Je suis mauvais
Lorsque j’étais tout petit, j’ai cassé un verre. Mes parents ont tellement hurlé que je m’en souviens encore aujourd’hui. Ensuite, je tremblais à chaque fois que je passais à table. Lors du dernier audit, l’auditeur a relevé une non-conformité qui m’incombe. Depuis je ne cesse de faire des erreurs et j’ai très peur qu’on le voit. Les autres ont raison, je ne suis pas capable.

Je porte mal chance aux autres

Une personne peut construire son système de culpabilité selon plusieurs failles. Au fur et à mesure que les prises de conscience se font et qu’elle comprend que les blocages qui font son présent ne sont que des reliquats d’évènements passés, mal compris, mal vécus et d’une sentence qu’elle-même a mis en place, elle pourra sortir de l’échec, l’autopunition, le sabotage, et surtout n’aura plus aucun intérêt pour le manipulateur. En étant neutre à ces voix internes et en transformant les situations de façon positives, une transformation rapide et même facile va opérer. Parfois cela demande du temps, mais le processus de transformation est dans tous les cas positif.

© Geneviève Krebs, psychopraticien et coach, auteur de “Dépendance affective : six étapes pour se prendre en main et agir” et “La dépendance affective au travail” parus chez Eyrolles

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