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Pression émotionnelle : ce qui la favorise

La pression émotionnelle et le chantage prennent leur source dans la peur de perdre quelque chose d’important, ou de décevoir, de ne pas être à la hauteur, d’être jugé, de ne pas être apprécié, de déchaîner une insatisfaction, voire une colère, ou l’ultime… de perdre son travail ou l’être cher.

La personne qui subit la pression émotionnelle préfère sacrifier son point de vue, sa fierté pourvu que ce qui lui fait peur ne se produise pas.

La peur du conflit ou que l’autre se mette en colère a pris racine dans l’enfance dans les peurs irraisonnées vis-à-vis du parent autoritaire, et parfois trop autoritaire, voire violent. Le manipulateur qui détecte une fuite devant le conflit, va utiliser de façon ingénieuse la colère pour maitriser l’autre et garder le pouvoir.

Est vulnérable, la personne qui :

  • a un fort besoin d’être reconnue, approuvée, soutenue, valorisée. La personne qui depuis l’enfance recherche à valoriser ses compétences. Celle qui ne parvient pas à s’apporter elle-même la reconnaissance dont elle a besoin mais recherche en permanence l’évaluation auprès des autres. Cette personne se compare souvent aux autres avec la crainte d’être moins bien ;
  • a peur de la colère de l’autre. Cette personne a des difficultés dans la gestion des situations d’agressivité et de violence. Elle se rabaisse ou se sacrifie immédiatement pour retrouver le calme ;
  • veut la paix et la sérénité à tout prix. Les personnes qui redoutent fortement le conflit sont prêtes à payer cher. Elles n’ont pas compris que souvent un conflit bien mené est source d’amélioration. Etre en désaccord et apprendre à le dire est irréalisable pour elles ;
  • accepte des responsabilités qui ne sont pas les siennes. Là où il n’y a pas de cadre ni de limite. Ce sont les personnes qui ne se posent pas les questions comme : « est-ce de ma responsabilité de ? est-ce de ma faute ? ». Elles portent tout sur leurs épaules pour l’autre ;
  • a de la pitié pour l’autre. Elle devient vulnérable lorsqu’elle ressent de l’empathie, de la compassion et se sacrifie lorsque c’est la pitié de quelqu’un qui s’installe. Elle s’installe alors dans le sauvetage de l’autre ne lui laissant pas la possibilité d’agir par et pour lui-même ;
  • doute d’elle-même. Dès qu’elle ressent une pression, une mauvaise ambiance ou qu’une personne discute de ce qu’elle propose ou pense, c’est le doute presque maladif qui s’installe et il est visible du manipulateur averti ;
  • manque d’estime d’elle-même. C’est la personne qui est très sensible aux arguments des autres et aux reproches du type : « C’est de ta faute ! C’est à cause de toi ! »
  • … Tous ces points nous rappellent la dépendance affective.

Les effets de la pression émotionnelle

Les effets s’installent de façon insidieuse. C’est la répétition qui fait que les conséquences pour celui qui subit peuvent être graves même pour sa santé. Lorsqu’il en prend conscience, il est souvent déjà trop tard, car le manipulateur l’a fragilisé, rabaissé au point d’en avoir perdu toute confiance en soi et généré de la honte. Il est important de se faire aider pour sortir de ces cas :

  • Diminution ou perte du respect de soi-même. Perte de l’estime de soi-même ;
  • Diminution du sentiment de bien-être (état dépressif et malaises physiques) ;
  • Problèmes relationnels avec le manipulateur et les autres qui ne comprennent pas votre état ;
  • Absentéisme élevé avec angoisses, peur du retour. C’est un cercle vicieux qui s’installe ;
  • Problèmes de santé divers (physiques et psychologiques) et parfois graves.

 

©Geneviève Krebs, praticien en psychothérapie, en thérapie brève et coaching. Auteur de “Dépendance affective : six étapes pour se prendre en mains et agir” paru chez Eyrolles.

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